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Le Bois Gratté

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  • Photo du rédacteur: guillaume jouet
    guillaume jouet
  • 10 sept. 2024
  • 2 min de lecture

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Après Autour du Rocher et un nouveau restaurant à Saint-Jean, c’est au tour de l’Emeraude d’obtenir son permis de construire en lieu et place de l’ancien hôtel.


Là encore, les motifs de refus existaient, à commencer par le non-respect du jugement qui avait annulé le permis précédent : un sous-sol et un parking souterrain qui s’avéraient dangereux pour les utilisateurs en cas d’inondation soudaine. Le parking est toujours prévu et sera désormais interdit aux clients. Mais qu’en est-il des employés qui seront bien obligés d’y séjourner pour assurer la rotation des véhicules ? Les juges n’avaient pas fait de distinguo entre clients et personnel, se contentant de parler des « usagers ». Les élus ne s’encombrent pas de telles considérations et estiment donc que les précautions de mise pour les touristes ne valent pas pour les saisonniers.


Oublié, l’effet dévastateur du sytème de dessalement d’eau de mer prévu par les propriétaires. Les rejets se feront en baie de Saint-Jean, contribuant encore et toujours à la destruction bientôt définitive de la barrière de corail. 

Quand le premier permis avait été accordé, même Bruno Magras avait exigé une étude approfondie sur les éventuelles conséquences que pouvait avoir ce système avant toute mise en service. Prescription cette fois absente de la délibération : à quoi bon prendre des précautions et pinailler sur de vulgaires considérations écologiques ? Qu’importe qu’il reste du corail à Saint-Barth, on pourra toujours décorer les fonds marins avec du béton pour faire plus propre.


On est donc partis pour 3 815 m² de surface de plancher (on n'ose imaginer l'emprise au sol totale), mais qu'on se rassure, le pétitionnaire devra replanter des graines de Gaïac et d'amarres créoles, en espérant qu'il trouve un peu de place entre les transats et les fosses septiques pour le faire.

Trois permis emblématiques des dérives dénoncées une fois de plus lors du dernier conseil territorial : aggravation de la circulation, et pression sur les logements, sur l'usine de traitement des déchets et sur le réseau EDF. Mais avant ces réjouissances, des années de travaux qui vont encore et toujours engendrer tous les désagréments possibles pour la population et les visiteurs : va-et-vient de camions, BRH à tout va… Constat alarmant d'une île à la dérive non contredit, voire approuvé la bouche en cœur par les quatre élus qui ont voté pour ces trois projets.

Pourtant, seuls Hélène Bernier, Maxime Desouches et Bettina Cointre ont tenté de contrer le projet Emeraude au sein du Conseil exécutif. Romaric Magras et Alexandra Questel, fidèles à leur père spirituel, ont voté pour. Quant à Xavier Lédée et Marie-Angèle Aubin, ils n'ont sans doute pas encore trouvé « les arguments pour contrecarrer ce projet ». Dommage, ils auraient eu alors « le choix de dire NON » (Paroles, paroles, paroles…).


Mais l'absence de courage politique n'explique pas à elle seule ce désastre. Si la Collectivité s'était dotée de nouvelles règles d'urbanisme depuis les dernières élections, ces projets n'auraient pas pu voir le jour. Pour cela, il aurait fallu choisir entre saborder une majorité fragile ou travailler avec tous les élus pour le bien-être de Saint-Barth. Il semble que le choix a été fait et que cette mandature ne sera finalement que la continuité d'une politique qu'elle prétendait combattre.

 
 
 
  • Photo du rédacteur: guillaume jouet
    guillaume jouet
  • 19 août 2024
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 22 janv.


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Superbe déclaration de Marie-Angèle AUBIN le 1er mars 2022, empreinte d'une motivation sans faille à contrecarrer les projets hors-sol uniquement destinés au bon plaisir de quelques milliardaires :


« Dans une lettre ouverte à la Population, Romaric Magras nous brosse l’historique de la carte de l’urbanisme afin de blanchir ceux qui ont accordé des permis surdimensionnés, les mastodontes qui aujourd’hui défigurent notre île.

Si l’historique est exact il n’en reste pas moins qu’il est bien facile aujourd’hui de dire ce n’est pas notre faute, on avait pas la main !!!

== » On n’a toujours le choix de dire NON et je suis certaine que nous aurions pu trouver les arguments pour contrecarrer ces demandes.

Ces immeubles pour certains n’ont aucun caractère sinon de dénaturer notre île.

Il fallait s’imposer et ramener les gens à la raison. Ces personnes étrangères pour la plupart auraient pu présenter des projets en adéquations [sic] avec notre territoire.

== » Le seul argument mis en avant est l’argument financier, le fait d’avoir investi il fallait leur donner un permis à la hauteur de leur investissement.

Je dis OUI on a perdu 10 ans parce qu’on ne s’est pas entouré de compétences nécessaires afin de fournir un travail durable. Si La Collectivité avait mis les moyens financiers pour s’entourer de juristes, des experts du domaine la carte aurait sans doute eu moins de contestations.

S’il y a eu contestations, c’est que certainement il y eu des frustrations assimilées à des injustices. Peut-être que les élus en place n’étaient pas été assez à l’écoute ? [sic] Posez-vous les bonnes questions.

== » L’argument à renvoyer vers l’opposition les torts ne tient pas la route.

Elue au Conseil Exécutif en avril 2017, je n’ai pas hésité à m’opposer à certains gros projets.

JSB du 25/07/2019 n’est qu’un exemple.

Marie-Angèle AUBIN »


Discours pétri de sincérité de la part d'une élue qui, déjà, avait voté pour les deux permis Autour du Rocher annulés par les juges (mince alors, c'est donc que, contrairement à eux, elle n'a pas pu « trouver des arguments pour contrecarrer ces demandes » ?) et qui accorde le troisième malgré le boulevard ouvert par la justice administrative.

Mais nul doute qu'elle se réserve pour l'avenir, et qu'elle appliquera toute la fermeté annoncée à d'autres projets, comme l'Emeraude pour lequel elle aura « toujours le choix de dire NON » !



De bien belles paroles également du côté de Xavier Lédée, prononcées en 2022 :


« S'il y a débat sur les responsabilités des uns et des autres, il faut surtout nous projeter vers demain afin que nous ayons pleinement la main sur notre urbanisation et son contrôle.

  • Nous rédigerons les volets Habitation et Construction de notre code tout en améliorant sa partie Urbanisation

  • Nous nous donnerons les moyens de contrôler encore mieux ce qui se réalise.

  • Nous serons transparents et équitables sur nos décisions. »


Deux ans plus tard, où en est-on des volets Habitation et Construction ? Et de l'amélioration de la partie Urbanisation ? Toujours rien de nouveau sous le soleil…

N'évoquons pas, par charité, les moyens de contrôle, tout aussi inexistants qu'auparavant, tant pour ce qui concerne la conformité des chantiers (horaires, bruit, déchets, acheminement des matériaux) que la conformité de certaines constructions terminées aux permis délivrés.

Mais finalement, la promesse est en partie tenue, les décisions sont tellement transparentes que personne, sans doute par souci d'équité, ne voit aucun changement venir.


 
 
 
  • Photo du rédacteur: guillaume jouet
    guillaume jouet
  • 9 août 2024
  • 2 min de lecture

Le nouveau permis Autour du Rocher confirmé par le Conseil exécutif


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Malgré le recours gracieux que nous avions déposé, le Conseil exécutif confirme le permis Autour du Rocher.

Xavier Lédée, Marie-Angèle Aubin et Romaric Magras ont voté pour ce permis, Hélène Bernier, Bettina Cointre et Maxime Desouches ont voté contre. Alexandra Questel était absente.

Une fois encore, la voix du Président est prépondérante en cas d’égalité.


Le vote du Président pose question, un membre proche de sa famille étant parmi les signataires du recours. Mais ce qui pousse Xavier Lédée à s’abstenir lorsqu’il s’agit pour la Collectivité d’acheter un terrain appartenant à l’époux d’une de ses tantes ne semble pas le heurter lorsqu’il faut délibérer sur le recours gracieux d’un membre avec lequel il a des liens autrement plus étroits. Le Président a donc des pudeurs changeantes en la matière.


Mais le plus important reste que l’équipe en place confirme que les discours ne seront jamais en phase avec la réalité, que la façade affichée en matière de « pause urbanistique » n’est qu’un mauvais enduit qui se craquelle chaque jour un peu plus. Il n’y aura jamais de volonté claire de stopper la course effrénée au béton, il n’y aura jamais la volonté politique de s’armer face aux investisseurs qui achètent l’île uniquement pour ce qu’elle peut leur rapporter. Qu’en est-il, par exemple, du projet de nouvelle carte d’urbanisme ? Deux ans et demi déjà depuis les élections et les mêmes règles totalement déphasées autorisent toujours des droits à construire démesurés au détriment des résidents et du bien-être de tous.


Tandis que, d’une main, elle tente vainement d’éteindre les départs de feux provoqués sur tous les fronts par une urbanisation galopante (réseau d’énergie et production d’eau, logement, insécurité, insalubrité, sécurité routière, etc.), la Collectivité fournit de l’autre main les allumettes aux incendiaires responsables de tous les désagréments actuels.


Mais pas d’inquiétude, les politiques ne rendent jamais de comptes sur leur bilan…


Concernant Autour du Rocher, c’est donc un nouvel épisode judiciaire qui débute, laissant une fois de plus le dernier mot aux juges.

 
 
 

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