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Le Bois Gratté

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  • Photo du rédacteur: guillaume jouet
    guillaume jouet
  • 1 mai 2024
  • 2 min de lecture

Discours bien rôdé, éléments de langage, greenwashing…





Ce n'est pas difficile à réaliser, une étude d'impact. Il suffit la plupart du temps de reprendre les éléments de langage déjà vus dans d'autres études, les adapter au projet, et le tour est joué. On commence par des dizaines de pages relatant l'histoire de Saint-Barth, sa géographie, sa géologie générale, son économie, sa fréquentation, etc. Bref, la poudre aux yeux habituelle, uniquement destinée à décourager le lecteur qui sent la fatigue poindre à la quinzième page et qui constate qu'il lui en reste 620 à lire.


Quant aux plus tenaces, les emmerdeurs qui ont tenu le coup plus longtemps, il ne reste plus qu'à les noyer sous un tombereau de considérations techniques tellement pointues que même un ingénieur spécialisé dans les domaines concernés est obligé de reprendre ses bouquins de cours oubliés depuis longtemps.



Affirmations la plupart du temps invérifiables par le commun des mortels. De toute façon, il n'existe aucun risque pour le pétitionnaire, puisque les juges estiment en général que les erreurs et manquements d'une étude d'impact n'entachent en rien le projet d'illégalité (pas fous les juges, ils ne vont quand même pas se taper les 600 pages).


Les mesures ERC (« Evitement » pour éviter la casse environnementale, « Réduction » pour la réduire si l'évitement est impossible, « Compensation » quand on n'a pas pu la réduire) sont la plupart du temps tellement insignifiantes qu'il vaut mieux en rire qu'en pleurer. Un exemple :

Qualité de l'air, réduire : "Végétation du projet afin d'améliorer la qualité de l'air sur le site et dans son environnement"

Nous voilà sauvés. L'Etoile va installer des jardinières qui amélioreront la qualité de l'air à Saint-Jean.


La seule chose qui importe, c'est de faire croire aux citoyens que leur avis compte en mettant l'étude à disposition. Mieux, ça permet également de les culpabiliser en s'étonnant de ne pas avoir reçu de retours et d'observations. « Vous voyez bien, on vous met un outil hautement démocratique à disposition et tout le monde s'en fout. »


Voici donc une simple remarque sur ce magnifique projet. Le juge a annulé le PC précédent au motif suivant :



Le projet précédent était réalisé sur un parking souterrain de 79 places entre autres locaux techniques et SPA. Ces locaux souterrains étant inondables en cas de cyclone, le juge a estimé que la sécurité des usagers (touristes ET personnel) n'était pas assurée. Cet espace souterrain n'étant pas transférable en aérien de par son importance, le projet a été annulé.


Pourtant, dans l'étude d'impact du nouveau projet, il est clairement précisé que :

Il y aura donc également un parking souterrain de 83 places « opéré par des voituriers » ?

Que fait-on de la décision des juges ? Ça ne compte pas, un voiturier ? Un saisonnier de plus ou de moins après un cyclone, après tout…


  • Photo du rédacteur: guillaume jouet
    guillaume jouet
  • 29 avr. 2024
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 1 mai 2024

On prend les mêmes et on recommence…




Un nouveau permis accordé pour Autour du Rocher.


Suite à la décision de la cour d’appel de Bordeaux et à la fin de non-recevoir du Conseil d’Etat, Paco Chanseau a déposé une nouvelle demande de permis en décembre 2023.


Le Conseil exécutif a accepté ce permis par 2 contre 2 !




En effet, Romaric Magras et Alexandra Questel étaient absents, les élus étant alors au nombre de cinq. 


L’affaire s’est donc jouée entre Xavier Ledée, Marie-Angèle Aubin, Bettina Cointre, Maxime Desouches et Hélène Bernier. 


Xavier Lédée et Marie-Angèle Aubin ont voté pour le projet.

Maxime Desouches et Hélène Bernier ont voté contre. 

Bettina Cointre s’est abstenue.


En cas d’égalité des votes, la voix du Président est prépondérante, c’est donc le oui qui l’a emporté.


Un permis de construire peut donc être accordé avec seulement deux voix sur les septs élus membres de Conseil exécutif…on atteint là les limites de la démocratie.


Un triste jour pour l’île et les idéaux pour lesquels la majorité (ex-majorité) a été élue.


Le Président et Marie-Angèle Aubin ont-ils choisi de ne pas défendre le programme sur lequel ils ont été élus : tenter de préserver ce qui peut encore l’être, mettre un frein aux constructions à vocation touristique et au développement de l’urbanisation ?


Bettina Cointre, en choisissant de s’abstenir, a de facto choisi le camp du OUI, sachant parfaitement que X. Lédée l’emporterait en cas d’égalité. Elle aurait put assumer son choix et voter pour le projet, ce qui aurait eu le mérite de la clarté.


Merci à Maxime Desouches et Hélène Bernier pour avoir combattu ce projet qui, s’il est considérablement réduit, n’en est pas moins la mort annoncée du site Autour du Rocher. Il a malheureusement suffit d’une abstention pour que leur vote ne soit pas majoritaire…


Mesdames, messieurs, Il n’est pas trop tard pour annuler cette décision.

Il n’est pas trop tard pour honorer les promesses de campagne. Il n’est pas non plus trop tard pour avoir le courage politique d’un vote clair et assumé. Toutes les promesses passées et à venir n’en deviendront que plus crédibles.


Le combat continue…



  • Photo du rédacteur: guillaume jouet
    guillaume jouet
  • 15 févr. 2024
  • 2 min de lecture

Reclassement d’Autour du Rocher, c'est le moment ou jamais !





La dernière décision prise par la cour d’appel de Bordeaux et entérinée par le Conseil d’État a clairement réduit les prétentions de la société RSB Paco Chanseau en matière de constructibilité. Pourtant, au regard de la carte d’urbanisme et aussi aberrant que cela puisse paraître, la partie haute du terrain est toujours constructible.


Paco Chanseau avait en effet acheté un terrain classé en zone naturelle, donc non constructible. Un permis existait alors pour la rénovation du restaurant, illégal à l’époque puisqu’il s’agissait d’un bâtiment détruit depuis plus de dix ans et n’ayant aucun caractère remarquable au regard des textes (ni architectural, ni patrimonial).

Après on ne sait quelles discussions, tractations ou accords avec l’ancienne majorité, RSB s’est alors vu offrir un hectare constructible sur le site, entériné par la nouvelle carte d’urbanisme de 2017. Un tour de passe-passe certainement motivé par de hautes aspirations écologiques et environnementales.


Aujourd’hui, les arguments ne manquent pas pour que ce site redevienne ce qu’il n’aurait jamais dû cesser d’être : 

  • ll accueille par exemple la plus grande colonie de phaétons à bec rouge (paille-en-queue) de l’île, espèce protégée.

  • Il possédait, avant d’être massacré par les pelleteuses, une embouchure de ravine bordée de palétuviers qui ne demanderaient qu’à revenir.

  • Il est le refuge de plusieurs Bihoreaux, espèce protégée.

  • Sa configuration en fait une pointe rocheuse visible depuis Saint-Jean comme depuis Lorient, depuis la route comme depuis les mornes, un véritable trait d’union vierge entre les deux quartiers urbanisés.

  • Il n’existe aujourd’hui que la tour, tous les bâtiments ayant été rasés par le propriétaire il y a quelques années



La Collectivité aura t-elle la volonté d’agir en ce sens ? Un geste fort faisant du Rocher l’acte symbolique d’une nouvelle politique qui ferait la part belle à l’environnement plutôt qu’à l’urbanisation ?

Une action de RSB visant à annuler une telle décision ou à demander des dédommagements se heurterait vite à l’évidence : il a acheté un terrain classé N en toute connaissance de cause et officiellement sans promesse de reclassement, ce qui minimise fortement les velléités d’indemnisation aux yeux d’un juge…


À bon entendeur.

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